J’ai toujours été un fan de la série américaine Pros VS Joes, dans laquelle des athlètes amateurs et sportifs relèvent des défis inspirés de performances sportives professionnelles ou se mesurent à des athlètes professionnels. Depuis 2013, j’ai vu tous les Grands Prix Cyclistes de Montréal et je me demande à quel point c’est un défi, pour le cycliste moyen, de faire 18 fois le parcours emprunté par les meilleurs cyclistes du monde.
Cette année, le Club Espresso Bar a lancé le défi à la communauté de faire 18 fois le segment Strava Pro Tour (160 km et 3 600 m d+). Ce qui n’est pas exactement le même tracé que celui emprunté par les pros, puisque nous n’empruntons pas l’avenue du Parc et nous évitons deux détours dans Outremont (ce qui retire 60 km et près de 1 100 m d+).
Bien que dans l’émission, les Joes (sportifs) ont tout le support et les installations des pros, notre expérience n’est pas exactement la même à tous points de vue.
- Notre défi se fait six semaines après le moment où les pros le font et à près de 15 degrés Celsius de moins que le peloton World Tour. C’était difficile. Le mercure oscillait entre 2 et 8 degrés cette journée-là.
- La voie n’étant pas fermée, nous devions cohabiter avec les autres usagers et respecter le Code de la sécurité routière. On a perdu un temps fou et beaucoup d’énergie à arrêter et repartir aux lumières.
- Nous ne pouvions rouler en large peloton (ou drafter en bon québécois), toujours afin de respecter le Code de la sécurité routière.
Côté déroulement, tous les participants se sont retrouvés au Club avant le départ (8h30). Une trentaine de braves cyclistes étaient présents. Nous avons formé de petits groupes d’une dizaine de cyclistes et nous sommes partis. Comme les pros, nous avions un ravitaillement fourni par Le Club, au faux plat de Camillien-Houde. Ce qu’il faut comprendre, si vous n’êtes pas du coin, c’est qu’il n’y a pas de dépanneur ou magasin sur le segment. Il faudrait donc faire un détour et considérant la tâche… Ça aurait été une belle perte de temps et d’énergie.
Au fil des heures et des tours, le groupe s’est effrité. Les quelques braves ayant eu la volonté de terminer vers 17 ou 18 h. Personnellement, j’ai abandonné au 13e tour (à 15 h), après 127 km et 2600 mètres de dénivelé. J’étais congelé. Malgré l’achat de nouveaux vêtements quelques jours plus tôt, j’ai mal prévu le ressenti de la température et quand le vent s’est levé, j’étais littéralement frigorifié.
Bref, je pense littéralement prendre ma revanche sur la montagne en 2022 et, cette fois, réussir. Je pense le refaire à un moment où la température sera plus clémente et à un moment où je suis au top de ma forme.
Une réflexion sur “Un défi inspiré du Grand Prix Cycliste de Montréal”