Que faut-il apporter en voyage de cyclotourisme?

Par Camille Toutloff, blogeuse, collaboratrice invitée et adepte de cyclotourisme

La Nouvelle-Zélande ; une enveloppe de fraîcheur, la brise de la mer, la senteur du blé et de la lavande, le son des mille et un oiseaux, le bruit des vagues, la force du vent, le parfum de la nature, la simplicité de la vie… 3200 km et 70 jours plus tard à pédaler des kms et des kms au travers des deux îles de la Nouvelle-Zélande, mon coeur et ma tête en ressortent comblés et remplis de projets et d’idées pour les prochains mois. Ce pays au cœur du continent océanique m’a soumise à un éventail de conditions météorologiques et environnementales et c’est ce qui a rendu ce voyage si magnifique. M’imprégner de cette force de la nature, les cuisses tendues sur ma bécane et les doigts enroulés autour de ma guidoline, m’a offert une expérience hors du commun. Ce voyage a éveillé une nouvelle passion en moi, et depuis que mes pieds ont retouché ma terre natale, je rêve déjà d’enfourcher mon vélo une nouvelle fois pour parcourir des kms et des kms sur des lieux inconnus, avec le strict nécessaire accroché à ma bicyclette. Est-ce facile ? Non, c’est même très loin de l’être. Mais la facilité n’est pas le chemin que je cherche à emprunter. Cette aventure m’a exposée à ce que devrait être la vraie vie, sans être invisiblement oppressée par le monde moderne et ses conditions qui nous réduisent à être des êtres civilisé. Je suis civilisé. Mais je suis bien plus que cela. Je suis libre et indépendante de ce que les normes sociétales attendent de moi. Je n’ai pas besoin de tout ce confort que les gens recherchent tant dans une nouvelle voiture, une hypothèque bien planifiée, un travail stable et une éducation qui leur assure un avenir. Si ces biens apportent la paix à certains, alors qu’il en soit ainsi. Chacun trouve son bonheur là où il l’entend. Mais pour ma part, cet endroit idyllique que tout le monde recherche, qu’il soit physique ou psychologique, cet endroit qui apporte sécurité et bonheur, je l’ai déjà trouvé. Cet endroit, il est sur ma bicyclette, cet objet qui me transporte toujours plus loin par la force de mes petites jambes. J’étais jadis paisible dans le confort de mon salon, mais quelque chose manquait, quelque chose me laissait en haleine. C’est en sortant la tête par la fenêtre que j’ai découvert où était ma vraie place, mon vrai confort.
Depuis deux mois, je suis de retour dans ce salon, où ses odeurs familières arrivent à me réconforter par moment. J’ai pu y reposer mes jambes, j’ai pu revoir des visages qui m’avaient manqué. Mais je suis toujours en haleine et me voilà à planifier ma prochaine aventure.
Après deux mois de calme, il est temps de retourner en selle, mais cette fois-ci avec une nouvelle monture, celle-ci étant construite sur mesure et adaptée à mes besoins.
Comme le cyclotourisme est maintenant devenu ma définition de ce qu’est-ce que la vraie vie, et qu’il est mon mode de vie présent, il est essentiel de bien s’équiper et se préparer.

Mes essentiels lors d'un voyage de cyclotourisme

Mes essentiels lors d’un voyage de cyclotourisme

D’abord, il est essentiel d’avoir un bon vélo qui correspond à vos besoins et aux routes que vous souhaitez emprunter. Le vélo doit être assez fait d’un matériel assez solide pour qu’il puisse supporter la charge que vous lui donnerez avec tout le poids vos bagages. En plus, je suggère d’avoir des pneus assez larges afin de pouvoir avoir accès à différents types de routes, puisque souvent des routes en gravelles peuvent mener à des endroits merveilleux que vous ne voudrez pas manquer. Finalement, avoir une bicyclette de la bonne taille et bien ajustée aux mesures de son corps est essentiel. Pour ma part, mon vélo Surly a été monté sur mesure et spécialement pour ma petite taille. Maintenant, côté prix, si vous êtes pour en faire bon usage je crois sincèrement qu’il vaut la peine de dépenser, dès le début, davantage pour une bicyclette adaptée pour vous. Cela vous évitera de réaliser en cours de route que finalement vous désirez poursuivre le cyclotourisme dans vos prochains voyages (parce que croyez-moi après y avoir goûté vous voudrez continuer), mais que le vélo que vous avez n’est pas le bon pour vous.
Ensuite, il vous faudra décider si vous souhaitez transporter 4 sacoches de vélos ou seulement 2. Vous réaliserez toujours en cours de route que vous avez apporté beaucoup trop de matériel que ce dont vous avez réellement de besoin. Lors de la préparation, je vous conseille donc de penser à au moins 2 utilités pour chaque item que vous souhaiterez emporter. Si vous ne lui en trouvez pas deux, c’est que vous n’aurez pas réellement besoin de celui-ci. Croyez-moi, il est vraiment frustrant de se retrouver à l’autre bout du monde à pousser chaque km des kilos d’extra pour des objets qui vous ne sont finalement pas utile.
Peu importe le nombre de sacs que vous souhaitez apporter, assurez-vous qu’ils soient complètement résistants à l’eau. Ma préférence : les sacs Ortliebs, puisqu’ils sont bien reconnus par le cyclotouristique et que c’est fiable et fait pour durer. Pour les supports à bagages, je vous conseille d’investir dans quelque chose de solide qui va être capable de bien supporter à long terme la charge. Selon moi, il vaut toujours mieux investir un peu plus dans un bon équipement que de devoir en racheter un nouveau à plusieurs reprises. C’est plus pratique et plus écoresponsable.
Toujours avoir en sa possession au moins un tube de rechange, une pompe portative, de l’huile à chaîne et un multioutil. Sinon, une lumière rechargeable (USB) et un odomètre ou un GPS Garmin sont des plus que vous aimeriez avoir.
Tout dépendant de quel type de voyage de cyclotourisme vous souhaitez avoir, il vous faudra penser à divers type d´équipement. Pour ma part, je préfère faire du camping puisque ça me permet d’être encore plus connecté à l’environnement qui m’entoure et ainsi je me sens bien et complète. Alors, il faut avoir une bonne tente assez compacte et qui peut bien se camoufler dans la nature. J’aime bien le fait d’avoir une tente deux places même si je suis seule puisque cela me permet de pouvoir entrer tout mon équipement dans la tente la nuit et avoir encore suffisamment d’espace pour pouvoir dormir confortablement. Un bon sleeping bag (j’utilise un -7 pour être confortable dans plusieurs types d’environnement) accompagné d’un drap “liner” pour les températures plus chaudes. Sinon, un matelas thermarest assez compact est un essentiel pour couper le contact de l’humidité et pour offrir au dos un peu de confort après une bonne journée à pédaler.
Pour ce qui est de l’équipement de cuisson. Un brûleur est nécessaire si vous prévoyez camper. J’utilise pour le moment le Pocket Rocket de MSR , mais une panoplie de modèles et qui fonctionnent avec différents types de gaz sont présents sur le marché. Il suffit simplement d’en essayer et de voir avec le temps ce qui correspond à vos besoins et à votre type de voyage. Il vous faudra le gaz (à acheter dans le pays où vous voyagerez), une casserole antiadhésive d’une grandeur moyenne afin de pouvoir faire cuire suffisamment de nourriture et que ce soit efficace.
Finalement, pour ce qui est des vêtements, il vous faut de vêtements chauds et de vêtements plus léger. Des cuissards de vélo bien sûr et une bonne camisole. Pour ma part, j’apporte toujours un habit de jour pour le vélo, un habit de soir qui est plus chaud (combines en laine de mérinos et polar) et un dernier habit de soir/jour plus décontracté pour lorsque vous prenez une journée de congé du vélo afin de vous sentir un peu plus civil. Un bon manteau imperméable est à ne pas oublier. Sinon, soulier j’aime avoir ma paire de sandales chicos pour permettre à mes pieds de respirer le soir et ma paire de chaussures de course.
Maintenant, côté planification d’itinéraire, moi je dis toujours que les voyages les plus vaguement préparés sont les meilleurs, puisque de toute manière avec toutes les rencontres que l’on fait à vélo, nos plans terminent toujours par ne plus être le même. C’est vraiment important de garder cette ouverture-là par rapport aux changements que nos plans peuvent avoir, car souvent c’est lorsque l’on sort de ceux-ci qu’on commence réellement à s’amuser. Toutefois, il est bon de toujours avoir une idée approximative du chemin que je souhaite faire. Ensuite sur la route il ne faut pas avoir peur d’aller vers les gens, de poser des questions sur le chemin. Les gens que vous rencontrerez sur votre chemin seront toujours les meilleurs pour vous donner des conseils sur celui-ci.

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