L’entraînement croisé, cross training ou « activité de transfert », c’est le fait de s’entraîner dans plusieurs disciplines et pas uniquement dans son sport principal. On parle donc d’ajouter de la musculation, du yoga, de la course, du ski de fond ou tout autre sport à son programme d’entraînement ou sa routine. Ce n’est pas une de ces nouvelles méthodes révolutionnaires qui vous promettent de progresser sans effort que l’on aimerait tous trouver. C’est en fait un concept vieux comme le monde qui est de moins en moins respecté, on peut penser au soccer/hockey moms & dads qui poussent leurs enfants à ne pratiquer qu’un sport 365 jours par année.
Il ne faut pas espérer progresser grâce à l’entraînement croisé autant qu’avec une séance spécifique de cyclisme. La progression en sur le vélo passe avant tout par des entraînements sur le vélo ou en faisant du renforcement musculaire en lien avec notre discipline. Par contre, utilisé intelligemment, le cross training participe de manière indirecte à notre progression de plusieurs façons.
Trois bonnes raisons de commencer l’entraînement croisé/cross training
Éviter le burn-out
Ce n’est pas juste de ta job que tu peux te tanner dans la vie. La motivation peut baisser si tu fais toujours la même chose. Si tu ne fais que pédaler, il est fort probable qu’à un certain point tu en aies assez, c’est pourquoi diversifier les activités sportives et l’entraînement peu aider à changer le mal de place et rester attaché à ton sport préféré.
Permettre d’augmenter son volume d’entraînement en douceur
L’entraînement croisé permet d’ajouter des heures d’entraînements, sans augmenter la charge mécanique et, par conséquent, le risque de blessure de surutilisation. Par exemple, le sportif ou l’athlète qui désire créer une surfatigue sans augmenter son risque de blessure de surutilisation peut utiliser l’entraînement croisé pour faire des gains aérobiques.
Rendre un sportif ou athlète plus diversifié
L’entraînement croisé permet de développer d’autres aptitudes telles que la puissance, et d’autres patrons neuromusculaires. En développant l’efficacité d’autres patrons moteurs, l’athlète devient plus complet. Le meilleur exemple qui me vient en tête est Mike Woods, le cycliste qui est arrivé sur le tard chez les pros, mais qui, grâce à ses expériences sportives précédentes, avait des aptitudes et a pu avoir un learning curve de la technique en cyclisme moins long grâce à ses expériences antérieures (fait tiré d’une entrevue sur le podcast King of the Ride).
Personnellement, l’hiver venu, je cours, joue au hockey, fais du ski de fond et je fais du fat bike (ça reste du vélo, mais c’est différent du vélo de route). Dites-moi quels sont les sports qui complémentent vos entraînements.
Si je complète mes entrainements à vélo, c’est surtout avec de la course à pied… et en ce moment en hiver, avec du bucheronnage, c’est physique et équivaut à une séance de muscu.
Et c’est tellement plaisant!