Faites la connaissance des héros du pavé: d’infatigables bénévoles habitant le nord de la France. Ce un groupe se nomme Les Amis de Paris-Roubaix. On les connait très peu, mais on leur doit une fière chandelle. Ils font partie intégrante du bon déroulement de l’une des classiques les plus célèbres du cyclisme. Sans ces bénévoles passionnés, qui se sont réunis pour la première fois en 1977, la plus grande course d’un jour du calendrier, Paris Roubaix, n’aurait pas lieu dans sa forme actuelle. Voici pourquoi…
Les premières éditions de Paris-Roubaix ne cherchaient jamais les pavés. La route en était exclusivement constituée. Ce n’est que dans les années 1960 et 1970 que plusieurs secteurs pavés ont fait place à l’insipide modernité : l’asphalte et au béton. À cette époque, on pensait principalement à moderniser les routes, comme un peu partout dans le monde. Les gens ne comprenaient encore l’aspect romantique et authentique des petites routes agricoles faites de milliers pierres carrées. On pensait confort, rapidité, mais pas tradition lorsque l’on asphaltait une route. Heureusement, Les Amis de Paris-Roubaix, d’irréductibles Gaulois, allant à contresens de la pensée il y a plus de 30 ans, ont préservé et revitalisé plusieurs secteurs.
Ces derniers commencèrent à organiser des corvées annuelles printanières de nettoyage et d’entretien, des événements essentiels à la bonne conservation des routes et au spectacle qu’est la course entre Paris et Roubaix.
Il faut dire que des grandes menaces, autres que le temps et la météo, guettent les routes pavées du Nord. L’équipement agricole très lourd qui emprunte les pavés cause des dommages aux couches sous-jacentes de la route. De plus, la chasse aux souvenirs, des pilleurs de pavés causent aussi des dommages à la route. Plusieurs amateurs retirent des pavés afin de garder un souvenir d’environ 10 kg.
Heureusement, les bénévoles, parmi lesquels on compte plusieurs étudiants en horticulture des lycées locaux, retroussent leurs manches et réparent les secteurs les plus endommagés pour nous offrir, les amateurs, une classique qui ne tombe pas trop rapidement dans la modernité.
On peut dire un gros merci à ces passionnés!