Quel est l’impact environnemental du vélo électrique?

Alors que l’adoption du vélo électrique est en hausse, la question se pose… Quel est l’impact environnemental du vélo électrique? Est-ce un moyen de transport polluant? La réponse courte : plus ou moins… Comme il n’est pas possible d’avoir zéro émission (même avec un vélo traditionnel), on parle de réduction des méfaits environnementaux comparativement à d’autres moyens de transport, tel que l’automobile.


Lors d’une récente recherche, une chercheuse française a étudié le cycle moyen de vie d’un vélo et vélo électrique (20 000 km) et l’a comparé au bon vieux vélo ainsi qu’à la voiture. Alors qu’un vélo produit 3-10 grammes de CO2 par kilomètre, un vélo électrique produit 15-20 grammes et une voiture produit 200 grammes. Par conséquent, un peu plus que le bon vieux vélo, mais beaucoup moins que la voiture.


Ce qui explique la différence l’impact environnemental entre un vélo et un vélo à assistance électrique?

La production représente 95% des émissions du vélo. Il y a une empreinte carbone lorsque l’on crée une batterie et un moteur. Une fois sorti de l’usine, l’impact est minimale pendant le cycle de vie. L’électricité qui est nécessaire afin de faire avancer l’engin laisse aussi une empreinte, mais est minimal comparativement à l’utilisation de combustible fossile. Autre nuance, le coût environnemental à produire de l’électricité peut varier selon la région où l’on se trouve dans le monde. Par exemple au Québec, l’hydroélectricité laisse moins de traces que l’électricité produite dans des centrales au charbon, au gaz ou nucléaires.
Enfin, la dernière empreinte arrive lors de la fin de vie du vélo. Lorsqu’il est appelé à disparaître, certaines composantes doivent être récupérées. La batterie renferme plusieurs éléments : des électrolytes, du graphite, du cuivre, de l’aluminium et du lithium, du manganèse, du cobalt et du nickel qui doivent à tout prix éviter de se retrouver au dépotoir.

D’ailleurs, plusieurs marques font des partenariats avec des organisations afin d’assurer que l,impact du VAE soit le plus faible possible. C’est le cas d’OPUS qui a un partenariat avec l’organisation Appel à Recycler (très connue dans son implication de recyclage d’appareils mobiles), afin d’aider son réseau de détaillants à recycler de manière sécuritaire et responsable tout composant potentiellement nocif pour l’environnement de façon sécuritaire.


Si on tient à comparer l’impact du VAE à celui de la voiture électrique…

Une batterie de vélo électrique pèse en moyenne 3 kilogrammes, alors qu’une batterie de voiture électrique en pèse généralement 300. On reste dans un ratio 1:100 en termes de conséquences.

L’espérance de vie d’une batterie est de 5 à 10 ans et recharger sa batterie a très peu d’impact, spécialement si on compare aux véhicules à énergie fossile.

La récupération des composantes des batteries s’améliore avec le temps. Aujourd’hui, plus de 70% des composantes peuvent être récupérées et qui sait ce que l’avenir nous permettra de faire à la fin de la vie utile d’un vélo acheté maintenant (si vous en trouvez un).


En conclusion… Le vélo électrique est-il un bien ou mal pour l’environnement?

Si vous vous procurez un vélo à assistance électrique afin de vous départir ou de réduire l’utilisation de votre voiture, c’est probablement une bonne idée et vous aurez possiblement un impact positif sur l’environnement, mais voici sous quelles conditions:

Premièrement, il faut garder son vélo longtemps et faire un maximum de kilomètres avant de le changer ou s’en départir. Étant donné que la majorité de l’empreinte écologique est à la production, il faut simplement avaler les kilomètres pour réduire le nombre de grammes CO2 par kilomètre, et par conséquent, l’impact que l’on a sur la planète. Sachez que si vous ne parcourez que 1 000 kilomètres pendant la durée de vie de votre vélo à assistance électrique, votre empreinte sera similaire à celle d’une voiture à essence (kilomètre pour kilomètre)…

Il faut aussi s’assurer de recycler ses batteries adéquatement en fin de vie du vélo. Au moment d’écrire ces lignes, seulement 20 à 25 % des batteries sont recyclées (source : Recyc Québec ), ce qui fait en sorte que plusieurs produits vont au dépotoir ou dorment chez vous dans un garage ou un placard.

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