Si le cyclisme avait un horoscope, cette année serait sous le signe de la gravelle. J’ai beaucoup de gravel bike au menu et je voulais une chaussure plus performante que ma précédente. En près de 10 ans de cyclisme, j’en suis déjà rendu à la 8e paire de chaussures (bottes de fat bike, chaussure d’hiver, chaussures de montagne, chaussures de route), bref, j’ai deux paires de chaussures pour la vie de tous les jours, mais plusieurs paires de chaussures de vélo. Je voulais un nouveau modèle de chaussures de vélo de montagne plus performant en vue de mes nombreuses sorties de gravelle. Une nouvelle paire plus légère, offrant une meilleure circulation de l’air, une semelle plus rigide. Les Giro Sector semblaient parfaits pour cette tâche!
De l’aveu du fabricant, Giro, cette chaussure est prête pour la course, mais désignée pour l’aventure. Elle est idéale pour explorer hors des sentiers battus, partir à l’aventure, mais sans laisser les performances de côté.
Design et apparence des Giro Sector
Le design crie la performance. La chaussure est affutée, le textile semble à priori très aéré et les coloris noirs, gris, olive ou bleu métallique, des couleurs très tendances. Les chaussures ont aussi des petits accents réflectifs au-dessus du talon, item obligatoire au Québec si vous n’avez pas de réflecteur sur vos pédales (d’ailleurs, qui a ça?).
Confection des Giro Sector
Côté confection, la construction supérieure de la chaussure est tout droit sortie du futur. Je ne suis pas ingénieur, mais si j’ai bien compris… C’est un monobloc, donc une pièce (sans coutures), d’un textile Synchwire exostructure, un réseau de panneaux structuraux (les petits triangles que vous voyez) thermo liés ensemble et renforcé au niveau des orteils et du talon, ce qui rend la chaussure, souple, respirante, mais aussi robuste et légère.
Plus bas, au niveau de la semelle, la construction inférieure, une plaque en composite de carbone robuste rendra la semelle rigide doublée d’une semelle extérieure en caoutchouc agressive pour offrir une excellente traction.
Côté laçage, on retrouve deux BOA L6, avec réglage au millimètre près sur chacune des chaussures afin de pouvoir assurer un serrage adéquat et ajustable lors de vos sorties.
Mes premières impressions des Giro Sector
Comme j’ai reçu mes chaussures en mars et que je voulais parler desdites chaussures avant le début de la saison, je les ai essayées sur la base d’entraînement, lors de quelques entraînements avec la Gravel Mafia et lors de Rasputitsa. Bref, j’ai parcouru (plus ou moins) 500 km.
Pour vrai, ces chaussures respirent bien. La construction supérieure, le fameux textile monobloc du futur en exostructure thermo liés a probablement la meilleure circulation d’air des huit paires de chaussures que j’ai eues. Malgré la légèreté du textile, les renforts au niveau du talon et des orteils rendent la structure d’une rigidité impressionnante.
Parlant de rigidité, la semelle de carbone est aussi très très rigide, offrant un transfert de puissance optimal. On pense toujours que les chaussures avec des semelles de nylon sont rigides jusqu’à ce que l’on essaie le carbone.
La chaussure a un fit plutôt étroit. C’est ma troisième paire de Giro : Privateer Lace et Blaze. Les Sector épousent bien le pied. La semelle semble plus étroite que celles de mes précédentes chaussures Giro, ce qui est fréquent quand on a une semelle en carbone. Cela dit j’ai de grands et gros pieds (j’ai toujours chaussé des patins EE) et je ne me sens pas trop à l’étroit. Le textile utilisé est assez flexible et souple à des endroits stratégiques, alors qu’il est extrêmement stiff aux endroits où il doit l’être. Je n’ai eu aucun inconfort ou engourdissement. On pourrait résumer en deux mots pour le fit : confort et support.
Sur deux roues 