Si comme moi vous avez récemment changé de vélo ou augmenté votre volume d’entraînement, vous ressentez peut-être un inconfort au niveau du fessier.

Bien que parfois négligée, la selle est une composante très importante : l’un de nos trois points de contact avec le guidon et les pédales. Son rôle est de supporter adéquatement les ischions sans exercer de pression indue sur les tissus mous du périnée ni gêner le mouvement de pédalage. Les ischions, ce sont les deux pointes osseuses à la base du bassin.  Comme vous pouvez vous en douter, chaque corps étant différent, quand vient le temps de choisir cette composante, il y a plusieurs variables à prendre en considération.

Pour choisir la selle qui me convient, j’ai eu la chance d’être invité chez Specialized Canada et de pouvoir m’entretenir avec Andrew McGreggor, Responsable du programme Specialized Bicycle Component University et positionneur pour des cyclistes professionnels.

Le bon type de selle?

Ce n’est pas si simple. One size doesn’t fit all.

Avant de débuter le processus de sélection, voici quelques-uns des critères qu’il faut prendre en considération lors de la sélection d’une selle de vélo:

• La morphologie : la largeur de la selle doit être adaptée à la largeur du bassin pour que les ischions, les os du bassin qui sont en contact avec la selle, soient le mieux positionnés possible.
• La souplesse dorsale ou le niveau d’agressivité de votre positionnement : un cycliste souple sera positionné vers le bas pour rechercher l’aérodynamisme, à l’inverse un cycliste plus raide aura une position plus relevée sur la selle. Ce niveau de souplesse ou d’agressivité changera la position de votre bassin sur la selle et par conséquent, la forme de la selle sera différente.
• Le type de pratique : Route, montagne, gravel, cyclotourisme, comme chaque pratique demandent des positions de pilotage différentes (plus ou moins relevée, différente répartition du poids du corps), donc la pratique va influencer le type de selle que vous devez choisir.
• Le temps passé en salle par sortie : Dépendant du temps et de l’intensité passés en selle, certaines formes seront à prioriser.
• Le rapport qualité-prix. Il faut aussi choisi sa selle en fonction du niveau de performance et du poids que l’on veut ajouter ou retirer du vélo : rails en chromoly (acier), aluminium, titanium ou carbone.

Mais quelle selle choisir?

Il y a énormément de modèles de selle et chaque modèle peut avoir différentes caractéristiques : profil (arrondi, plat, semi-arrondi), largeur, forme, longueur, ou canal central (plein, évidé ou ajouré). Chacun des aspects nommés répondra ajoutera (si le fit est bon) ou enlèvera un peu de confort au cycliste (si le fit n’est pas bon). Il faut donc s’assurer de comprendre comment les caractéristiques des selles (nommés ci-dessus) vont avoir une influence sur le cycliste (les critères nommés un paragraphe plus tôt).

Afin de vous montrer ma démarche avec Andrew chez Specialized, j’ai fait une petite vidéo résumant le processus par lequel je suis passé afin d’avoir un match parfait (selle Specialized Power) : la théorie, la différence entre les selles, les différences entre les disciplines, chacune des étapes du fit, les mesures, les différentes positions sur le vélo et l’installation.

Si vous voulez savoir quel type de selle vous conviendrait le mieux, Andrew offre un petit cours, Selle 101, à 4:29 de la vidéo.

Pour conclure, si vous cherchez une nouvelle selle, un technicien en magasin de vélo pourra vous aider ou vous éclairer dans tout le processus et vous aider à vous y retrouver parmi tous les choix. Un détaillant Specialized pourrait vous offrir une expérience similaire à celle que j’ai eue.