On vous a déjà parlé des choses qu’il faut arrêter de faire avant d’apporter son vélo en magasin pour un entretien ou une réparation, mais en parlant aux mécaniciens du magasin Quilicot Masson, nous avons eu une idée de génie pour un article. Nous nous sommes rendu compte que les gars de l’atelier avaient une tonne d’anecdotes à raconter : des histoires qui étaient mal parties, qui auraient dû mal finir, mais qui sont finalement devenues des histoires positives.

Nous avons donc demandé à des mécaniciens des magasins Quilicot Masson et Laval, un mécanicien de l’atelier mobile de Quilicot ainsi qu’à un mécanicien du support mécanique du IronMan 70.3 Mont-Tremblant (parce que cette histoire était assez impressionnante) de nous partager l’histoire la plus étrange de leur carrière.

En boutique, à Laval

« C’est certain que nos expériences sont moins extravagantes que celles des mécaniciens sur la route, mais on est toujours étonné de voir des gens arriver avec des vélos de 10 000 $ et plus sur lesquels rien ne fonctionne. Souvent, il y a des mécaniciens amateurs ou des clients jouent dans la mécanique et ça donne ce que ça donne. L’autre jour un gars est arrivé avec un custom built de près de 15 000 $. Le vélo de ses rêves qu’il nous disait. Il nous a avoué qu’il avait monté ses roues lui-même, comme le reste du vélo. Quand on a essayé le tout, rien ne fonctionnait. Sa roue arrière n’était pas free wheel. C’est comme s’il était fixe. Ses pédales n’arrêtaient jamais. On a regardé le tout une heure, mais rien à faire. On l’a tout de même aidé en le mettant en contact avec le fabricant, même si les pièces ne venaient pas d’ici. On est bien content de l’avoir aidé du mieux que l’on pouvait. Il aura de nouvelles roues. »

Créativité dans l’atelier mobile

« Un coureur de downhill qui voulait lubrifier lui-même son corps de cassette avant une course a malheureusement échappé son ressort. Ce n’est pas le genre de chose que l’on a sur la route. Il faut parfois être créatif lorsque l’on n’a pas toutes les pièces ou tous les outils sous la main. J’ai donc mis un ressort de stylo dans un moyeu du coureur juste avant la course pour qu’il puisse prendre le départ. Disons qu’il a pu finir la course, mais je n’aurais pas continué longtemps avec cet assemblage de fortune. »

Un flat au IronMan 70.3 de Tremblant

« Une participante a fait une crevaison, nous nous en sommes rendu compte en vérifiant les pneus de tous les vélos de la zone de transition, cette dernière n’avait rien pour changer sa crevaison, le hic, c’est qu’elle avait des tubulars pour des roues 650 mm, plutôt que des 700 mm, qui est plus standard. Comme ce n’est pas habituel, nous avons dû chercher pour lui éviter l’abandon. Après un certain temps, nous avons réussi à lui en trouver un, je ne saurais dire où ni comment, mais nous l’avons installé avant que sa nage se termine. La morale de cette histoire : au prix que coûte une inscription à un événement comme le demi-IronMan, si vous avez des pièces qui ne sont pas standards, apportez-en de rechange, juste au cas où… »

Au cœur de Montréal…

« Il nous arrive souvent d’avoir des cyclistes qui entendent des sons étranges venir de leur dérailleur et il est très fréquent que ce soit des chaînes croisées. Avant de faire une mise au point, quand on voit qu’il n’y a pas de problème apparent, on pose toujours quelques questions afin de voir si ce n’est pas ce problème récurrent qui revient. Si on sent que le problème c’est simplement que la chaîne est croisée, on fait un peu d’éducation et on laisse le client repartir s’il n’a vraiment pas besoin d’une mise au point. »

Et vous?

Avez-vous une histoire gênante de mécanique de vélo? Un mécanicien a-t-il déjà réparé une de vos gaffes? Si oui, partagez-la dans la section commentaires! Nous aimerions faire une seconde édition de cet article.