Le criterium iBike célèbre sa cinquième édition cette année. L’épreuve disputée pendant le festival Jackalope, le plus grand du genre au Canada sera disputé le 19 août prochain au pied du Stade olympique. Pour l’occasion, 60 à 70 cyclistes sont attendus afin de parcourir un maximum de fois le trajet d’un kilomètre de long dans un temps donné.

Bien que la tendance au fixed gear semble s’essouffler, les courses du genre sont de plus en plus populaires partout sur la planète. Par exemple, en Europe, chaque semaine, il y a une course dans un grand centre et la série de courses de fixed gear phare, le Red Hook Crit, voit chaque année des professionnels et olympiens se disputer ses épreuves autour du monde. Cette popularité se reflète aussi sur l’événement montréalais tenu dans le cadre du festival Jackalope. Chaque année, une dizaine de coureurs supplémentaires s’inscrivent et participent au iBike Crit.

Selon Josh, propriétaire d’iBike et organisateur du critérium, ce qui différencie les courses de fixed gear des courses sur route, c’est l’atmosphère, les cyclistes sont très orientés mode et style de vie. Les spectateurs et coureurs cherchent une ambiance et des règles dépourvues du traditionnel rigide décorum cycliste que l’on retrouve dans les courses sanctionnées par les fédérations et qui ne convient pas à tous. Un esprit de famille s’est développé au fil des courses. Bien que le sport soit en développement, cet esprit familial est resté et est typique des sports «underground».

De plus, comme nous l’expliquait Maxim Garant-Rousseau, coureur pour l’équipe iBike, la différence mécanique change beaucoup la dynamique du peloton. Un seul ratio (un plateau et un pignon) limite la vitesse maximale, l’absence de freins conventionnels rend les «zones de freinages» extrêmement intéressantes et un peu plus organiques : on ne peut pas freiner trop fort. On doit ralentir en contre pédalant ainsi,avant même d’appliquer les freins.

Le pignon fixe nous oblige à pédaler en virage, ce qui rend ceux-ci encore plus impressionnants : les parcours de critérium de fixed gear sont généralement très techniques et obligent les coureurs à être d’excellents pilotes.  Ils doivent bien gérer leurs freinages, leurs relances et aussi à pencher leurs vélos sans qu’une des pédales touche au sol, comme on ne voit pas souvent en vélo de route.

Si ça vous chante, il est toujours possible de s’inscrire, et ce, même si vous n’avez jamais fait de course avant. Maxim, à ce sujet, nous disait précédemment qu’il existe une vraie camaraderie dans le peloton, ce qui est rassurant et tous les coureurs veulent une bonne expérience, afin de tous revenir la course suivante! Pour favoriser la croissance du sport, la plupart des organisateurs de courses offrent des façons de débuter, que ce soit avec des catégories débutants ou par des courses avec des qualifications (comme au iBike Crit).

Il nous rappelle que commencer par une course de niveau débutant, ce n’est pas très risqué et c’est une belle première expérience de critérium et c’est une excellente école. Plusieurs dans la scène de fixed gear ont fini par participer à des courses sur route plus compétitives comme les Mardis cyclistes de Lachine.

Enfin, il ne faut pas se laisser pas limiter par l’équipement. Il ne faut qu’un vélo à pignon fixe pour participer! Ça s’emprunte ou ça s’achète usagé. Comme les vélos sont moins complexes, avec moins de pièces, le coût à l’achat est généralement très bas!  Aussi…  N’attendez pas d’avoir de l’expérience.  L’année prochaine c’est déjà trop tard!

Après ces quelques mots, je crois que l’on va chercher sérieusement à emprunter un vélo à pignon fixe pour nous essayer aux qualifications.