Troque ton ticket est une idée originale qui a vu le jour à Longueuil et qui est maintenant répandue dans plusieurs villes à travers le Québec. Lors d’opérations policières ciblées, le programme Troque ton ticket permet à un piéton ou un cycliste contrevenant au Code de la sécurité routière de se présenter et d’assister à une séance d’information en matière de sécurité à pied ou à vélo, afin de faire retirer son constat d’infraction.
Lors d’une opération Troque ton Ticket, le policier remet un feuillet d’information permettant de s’inscrire en ligne (nouveauté de 2024) à une séance de groupe dans les 7 jours suivants l’émission du constat d’infraction.

Le déroulement de la séance Troque ton ticket
Le printemps dernier, je me suis fait prendre à traverser une intersection, alors que la lumière était rouge. J’ai reçu une contravention et un feuillet d’information permettant de s’inscrire en ligne, ce que j’ai fait afin de vous partager mon expérience et sauver 141 $.
La séance d’information dure entre 1h et 1 h 30, dépendant du nombre de commentaires et questions émis par les participants. Le tout débute avec une séance d’information interactive nécessitant la participation du groupe, sous forme de vote à main levée, lors de laquelle deux policiers revoient les bonnes pratiques en matière de sécurité routière, défont des mythes, rappellent la réglementation entourant le Code de la sécurité routière et les changements apportés lors de la refonte du Code en 2019.
Par la suite, en guise de conclusion, les agents qui offrent la formation répondent aux questions des participants.
Dans les semaines suivant votre participation, vous recevez une confirmation par la poste que la Direction des poursuites pénales et criminelles a retiré votre constat d’infraction.
Mon expérience à Troque ton ticket
L’expérience n’était pas aussi pénible que je l’aurais initialement cru. À ma grande surprise, les policiers n’étaient pas moralisateurs dans leur approche. Les deux policiers qui animaient la séance dans l’arrondissement Rosemont à Montréal, deux cyclistes aguerris se déplaçant à vélo été, comme hiver, étaient plutôt sympathiques et semblaient comprendre les raisons qui nous poussent les cyclistes à commettre des infractions, bien qu’ils ne les approuvaient pas et tenaient plutôt à rappeler les conséquences d’imprudences ou de comportements répréhensibles sur les autres usagers (et sur soi).
Ensuite, la portion la plus pénible était le moment de la période des questions. Plusieurs voulaient s’obstiner sur l’absurdité de certaines lois, règlements et leur application, comme si les policiers (deux patrouilleurs) devant nous pouvaient influencer le législateur, changer le Code de la sécurité routière ou modifier les règlements municipaux.
Bref, au final, ça valait la peine de troquer 141 $ pour une séance d’une heure et demie, un taux horaire de 94 $ de l’heure qui aurait pu être bien plus élevé si l’auditoire n’avait pas autant eu de doléances.





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