Le vélo est une des meilleures façon de voyager, mais apporter son vélo en avion peut être intimidant : la boîte, les frais, le remontage du vélo. J’ai pris une dizaine de vols avec mon vélo : la France, la Suède, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, la Californie et plus précisément Los Angeles et Palm Springs, pour ne nommer que certaines de mes destinations récentes.
J’ai décidé de vous partager mon expérience afin de vous faire profiter de mes apprentissages.
Le choix de la valise de transport de votre vélo
D’abord, il faut choisir son option de transport afin d’avoir la solution la plus sécuritaire et optimisée pour nos besoins. Plusieurs options existent (boîte rigide, sac de transport ou boîte de carton) et chacune a leurs avantages et inconvénients. Personnellement, j’ai choisi le sac de transport. Il s’agit de l’option qui offre plus de maniabilité que la boîte rigide (comme il se plie), mais aussi de sécurité que la boîte de carton.
La mise en boîte de votre vélo en vue d’un voyage en avion
Ensuite, il faut préparer son bagage de façon à protéger son vélo, mais aussi ses composantes et accessoires. Voici quelques exemples d’apprentissage:
- Dévissez votre dérailleur de la patte afin d’éviter de crochir cette dernière.
- Retirez les rotors (disques de freins à disque) de vos roues afin d’éviter que ceux-ci subissent des dommages.
- Transportez votre casque en cabine afin d’éviter que celui-ci ne subisse un choc en soute.
- Prévoyez de couvrir certaines composantes afin d’éviter de tacher tous les autres items que vous transportez avec votre vélo. Mon truc abordable : les casques de bain d’hôtel et autres sacs de plastique.
Sachez que si vous n’avez pas déjà une boîte ou un sac de transport, il est possible d’en louer à des particuliers ou dans la plupart des boutiques de vélo.
Le coût pour transporter son vélo en avion
Les coûts peuvent augmenter rapidement. Alors que plusieurs compagnies aériennes offrent gratuitement de transporter votre monture, d’autres vont demander des frais pour les bagages surdimensionnés et certains vont même jusqu’à pousser l’audace de demander des frais de bagage surdimensionné en plus de vous charger pour un bagage en soute (bref, vous faire payer deux fois). Comme ce frais est applicable tant à l’aller qu’au retour, assurez-vous de bien choisir votre transporteur afin de vous éviter de débourser une somme colossale.
En général, au Canada (Air Canada, Transat, WestJet, Porter), la somme totale de 50 $ par itinéraire est demandée, ce qui, en fait est un petit 20 $ de plus qu’un bagage régulier en soute (30$). Voici la liste des coûts de chaque compagnie aérienne.
Enfin, calculez tous les coûts (location de valise, transport, etc) et demandez-vous si le jeu en vaut la chandelle. Certaines boutiques offrent la location de vélo à faible coût dans les destinations prisées par les cyclistes. Il y a quelques années, lors d’un voyage en Floride, j’ai eu la chance de louer un Trek Madone montée en Shimano Ultegra pour 150$ par semaine, soit le même prix que le transport de mon vélo avec la ligne aérienne que j’avais choisie, ainsi que la location de la valise.

La logistique de voyager en avion avec son vélo
- Assurez-vous de rester sous la limite des 32 kg ou 70 lbs.
- N’attendez pas d’être à l’aéroport pour enregistrer votre bagage, certaines compagnies aériennes demandent d’enregistrer les bagages hors dimensions de 72 h à l’avance.
- Restez courtois en tout temps, plusieurs compagnies laissent à la discrétion de leurs employés d’évaluer ce qui est hors dimensions ou ne l’est pas. En 2019, je n’ai pu réserver à l’avance la place de mon vélo sur un vol de Lufthansa. Non seulement l’employé m’a permis d’enregistrer ma valise de vélo, mais elle m’a aussi facturé le prix d’un bagage en soute régulier juste parce que j’étais sympathique au comptoir.
La logistique est assez complexe : il faut démonter et remonter son vélo, transporter dans un taxi van ou des transports en commun qui admettent les vélos ou avoir une voiture de location de bonne taille. Quelques apprentissages au fil des voyages :
- Assurez-vous d’avoir les capacités mécaniques et outils pour réassembler votre vélo : remettre votre dérailleur sur la patte, reconnecter votre Di2, avoir une clé à pédale ou une clé dynamométrique (torque wrench) afin de ne pas trop serrer le carbone.
- Prenez connaissance de ce que vous pouvez et ne pouvez pas transporter à bord. Par exemple, les cartouches de CO2 sont interdites. Prévoyez une mini pompe.
- Avec la Covid-19, certains fournisseurs de transport public refusent d’embarquer les vélos ou bagages surdimensionnés. Par conséquent, planifiez bien vos déplacements avant votre arrivée.
- Photographiez votre vélo avant de le confier à la compagnie aérienne afin de prouver le contenu de votre valise ainsi que l’état de votre monture.
- Prévoyez une pompe (autre que votre mini pompe dans votre sac de selle) qui vous permettra de mettre la bonne pression, mais qui ne sera ni trop lourde, ni trop encombrante. Perso, j’ai opté pour la pompe Micro Floor (avec manomètre : indicateur de pression) de Lezyne.
- Planifiez un itinéraire simple. Afin de limiter les risques que votre vélo ne suit pas, planifiez un itinéraire direct et si vous devez avoir une escale, gardez la même compagnie aérienne et idéalement assurez-vous que l’escale se fasse dans un hub (un aéroport où une compagnie aérienne fait la majorité des ses escales) de la compagnie aérienne choisie. Ainsi, la logistique est simplifiée pour le transport des bagages et les risques sont diminuées.
En gros, c’est assez simple, peu coûteux et surtout bien plus agréable de voyager avec son vélo, si on arrive à respecter et optimiser trois variables : sécurité, coûts et simplicité.





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